L'une des composantes de Pl@nète Web était inscrite dans la catégorie «Tourisme», et son président, Michel Fontaine, a annoncé son retrait «par souci d'honnêteté». «Je ne crois pas que vous puissiez contrôler celui qui tentera de déjouer ce système», écrit-il dans un communiqué de presse. Planète Québec, pour sa part - un site contenant une section sur la mode, un index des nouveaux sites Web, et le magazine québécois Z Mag - a choisi de tester la fiabilité du concours, et aurait fait voter, raconte Gérard Saint-Denis, «le pape et le président Clinton, en passant par Tintin et Spirou».
Il semble en effet que certains internautes ont rapidement compris le truc: s'il est impossible de voter sous son propre nom plus d'une fois pour le même site, rien n'empêche quelqu'un - pour l'instant du moins - d'emprunter l'identité d'un d'autre. Le 4 décembre, le chroniqueur Internet du quotidien québécois Le Devoir, Benoît Munger, signalait avoir reçu deux messages du robot des Webs d'Or, l'avisant que ses votes avaient bien été enregistrés... alors qu'il assure n'avoir jamais voté!
Enfin, Le Matinternet, qui dominait la catégorie «Nouvelles/Médias» depuis le lancement du concours, bien que son avance ait diminué depuis le début de décembre, a annoncé qu'il se retirait. «Il nous apparaît qu'une "victoire" à ce concours, serait perçue négativement par la communauté des publicitaires», écrit son éditeur, André Cyr. Le fait qu'il n'y ait aucune mesure de vérification éprouvée «laissera toujours planer un doute sur le résultat de ce scrutin».
Le premier concours des Webs d'Or doit prendre fin le 15 février 1996.