"Il n'y a pas de vraie réforme des
impôts sans baisse des impôts" a déclaré le premier ministre en donnant le coup d'envoi d'une réforme fiscale qui devrait durer cinq ans, et débuter en 1997. Une réforme qui s'attachera à créer "des
impôts moins lourds, plus justes et plus
simples" selon Alain Juppé. Une baisse des impôts que le premier ministre s'est, toutefois, refusé à chiffrer pour l'instant, remettant cette annonce au 15 septembre.
En effet, pour le chef du gouvernement, la diminution des impôts "reste
évidemment conditionnée par la capacité
à maîtriser les dépenses publiques", et, c'est à la mi-septembre, que le gouvernement présentera la loi de finances de l'année prochaine dévoilant ainsi son plan quinquennal de maîtrise des dépenses publiques. Cette réforme devrait prévoir la suppression de certains abattements et exonérations, et la simplification des différentes tranches d'impôts sur le revenu.
Le premier ministre a, par ailleurs, révélé que les
cotisations salariales maladies pourraient céder la place à une cotisation universelle s'appuyant sur une base plus large accompagné d'un taux plus faible. La taxe professionnelle devrait aussi connaître quelques bouleversements avec, en particulier, l'annonce d'une taxation moins lourde des "nouveaux
investissements".
Une réforme fiscale qui anticipe grandement sur le programme du premier ministre, puisqu'il avait annoncé, il y a 6 mois, qu'elle serait impossible avant 2 ou 3 ans. Reste à connaître, bien entendu, les dispositions chiffrées de cette baisse d'impôt annoncée.